Liens entre allergies et intolérances alimentaires et TDAH et autisme

Allergies, intolérance alimentaire et fonction

gastrointestinale.

 

Plusieurs études ont montré qu’il existait un lien

entre le TDAH et les maladies atopiques

(« allergiques), comme l’asthme, l’eczéma, et

les allergies ainsi que l’intolérance alimentaire.

Une étude a même montré qu’il se produisait

des changements significatifs dans

l’électroencéphalogramme (une mesure des

ondes cérébrales) à la suite de la

consommation de substances allergènes (qui provoquent une allergie). Les allergies et les intolérances alimentaires sont associées au risque d’otites, qui sont elles-mêmes associées à un risque plus élevé de développer un TDAH.

Diverses études ont montré que la mise en application d’une alimentation ou d’un régime hypoallergénique avait des effets bénéfiques sur les symptômes du TDAH.

Plusieurs mécanismes peuvent expliquer les effets des allergènes et des réactions allergiques sur notre cerveau, à court ou long terme. Après l’exposition à un allergène, plusieurs substances jouant un rôle dans la réaction inflammatoire sont libérées dans le sang, telles que l’histamine ou les prostaglandines de type 2. Ces substances peuvent avoir un effet nocif sur la fonction vasculaire cérébrale. Il a été démontré que certains peptides neuroactifs provenant de l’alimentation, ainsi que certaines substances opioïdes endogènes, jouent un rôle important dans l’autisme et les troubles comportementaux. Ces peptides opioïdes endogènes sont abondants dans certains aliments comme le lait de vache

(caséine) ou le gluten du blé. Ils peuvent aussi être libérés par les cellules du système immunitaire lors de réactions allergiques. Ils sont d’ailleurs d’autant plus nocifs pour notre cerveau lorsqu’il existe des déficiences en acides gras oméga 3.

Les allergies et les intolérances alimentaires ont aussi un effet indirect sur notre cerveau en

influençant notre fonction gastro-intestinale. Les substances allergènes affectent la qualité de

notre digestion et de notre absorption, en provoquant des oedèmes et des inflammations

de la muqueuse intestinale. Il peut en résulter des déficiences nutritionnelles. De plus, une

muqueuse intestinale enflammée devient plus perméable, permettant le passage de

substances qui n’auraient jamais dû pénétrer cette barrière protectrice. Il en résulte souvent

des réactions immunitaires dont les conséquences sont la libération de substances qui fragilisent la barrière sang-cerveau, augmentant le risque de pénétration de substances neurotoxiques et de déficits

neurologiques. Une étude a d’ailleurs montré que 74% des enfants hyperactifs étudiés souffraient d’une augmentation de la perméabilité intestinale.

 

Flore intestinale

 

Les antibiotiques sont une cause importante d’augmentation de la perméabilité intestinale.

On retrouve souvent chez les enfants souffrant de TDAH de nombreux antécédents d’otites,

traitées par antibiotiques.

La flore intestinale joue un rôle essentiel dans le maintien de la barrière muqueuse intestinale.

De plus, les « bonnes » bactéries qui forment notre flore sont notre première ligne de défense

immunitaire. Une étude a montré que, chez les enfants souffrant de TDAH, 46% n’avaient pas de lactobacille ni de bifidobactérie, les deux principales « bonnes » bactéries de notre flore

intestinale. Ces insuffisances peuvent donner lieu à des déficiences de la production d’IgA, un

anticorps protecteur. Une flore intestinale équilibrée diminue également le risque

d’intolérance alimentaire, neutralise les toxines microbiennes et les substances cancérigènes,

et inhibe la croissance des mauvaises bactéries.

D’un autre côté, une atteinte de la flore intestinale, communément appelée dysbiose en

médecine fonctionnelle, donne lieu à une surcroissance de bactéries pathogènes. Ces dernières produisent en grande quantité certaines substances toxiques (par exemple,

l’acide tartarique, l’éthanol, le méthane) qui ont été mises en cause dans certains troubles

neuropsychologiques.

La dysbiose ne se caractérise pas seulement par un déséquilibre de la flore intestinale mais

aussi par la présence de micro-organismes non désirables et potentiellement pathogènes. Une

étude canadienne a montré que, parmi les enfants souffrant de TDAH examinés, 41%

étaient infectés par des protozoaires parasites, 32% avaient une surcroissance de Candida albicans, et la majorité une surpopulation de bactéries pathogènes. Ces dernières sont

d’ailleurs bien connues pour leur capacité à augmenter la pathogénicité des parasites. De

plus, certains métabolites produits par ces bactéries pathogènes sont des substances

immunotoxiques et neurotoxiques connues.

 

Les additifs alimentaires et les phosphates

 

Les travaux du Dr Benjamin Feingold, pédiatre et allergologue américain de renom, et de la

pharmacienne allemande Herta Hafer ont permis de montrer que certains enfants n’étaient pas seulement « allergiques » ou sensibles à certains aliments, mais aussi aux additifs alimentaires et aux phosphates. Notre propre expérience clinique nous a montré qu’un enfant peut être sensible à ce qui entre dans sa bouche (son dentifrice inclus !), mais également à ce à quoi il est exposé dans son

environnement tels que, par exemple, le parfum de sa mère ou l’après-rasage de son père, les produits de nettoyage, les produits à lessive, la peinture de sa chambre ou encore la fumée passive.

Ces sensibilités se traduisent au niveau physiologique interne par des réactions de type intolérance ou allergie qui affectent le système nerveux et, au niveau externe, par des troubles du comportement et de la santé de sévérités variables.

 

Dysfonctionnement immunitaire

 

Plusieurs études scientifiques ont suggéré que de subtils dysfonctionnements immunitaires

puissent être en cause dans le TDAH et l’autisme. L’immunité humorale et cellulaire est anormale chez les enfants souffrant de TDAH et les niveaux de compléments (un élément du système immunitaire) dans le plasma sont plus bas. Des anticorps antineuronaux ont été découverts dans le sang et dans le liquide

céphalorachidien des enfants souffrant de TDAH, suggérant ainsi que ce trouble puisse

avoir une composante auto-immunitaire.

 

Extrait de l'article GUERIR LE CERVEAU NATURELLEMENT - Dr. Yannick PAULI

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NUTRITION, METABOLISME ET NEUROTOXICITE.
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